samedi 4 octobre 2008

"Assurer une plus grande mixité sociale en réunissant des écoles sociologiquement différentes" et "favoriser la mutualisation des moyens"

Ben voyons, les braves gens !
Rappelez-vous cet échange verbal au Sénat en juillet dernier :
"G. Longuet (ex-ministre, sénateur) : Le RPI concentré, avec un établissement public au niveau cantonal me semble acceptable ?
X. Darcos : Je suis d’accord avec ça, on peut même considérer que la question de l’Ecole a été la première forme d’intercommunalité. (…) Je le répète, j’espère pouvoir dans le premier trimestre qui arrive, faire faire une avancée considérable sur la question de l’Etablissement public du premier degré. Pour ne pas dire une avancée définitive. Du moins je l’espère. ... ..."

Chose promise, chose due. Ainsi, par le plus grand des hasards, 3 députés UMP viennent de déposer une proposition de loi visant à la création des EPEP, établissements publics d'enseignement primaire.
Pour consulter l'ensemble du texte, c'est ici.
Ce projet, déjà ancien, a pourtant déjà été retoqué plusieurs fois face aux protestations. Il suffit de savoir attendre des opportunités favorables. Aujourd'hui, c'est bien l'occasion ou jamais de le glisser dans la charrette déjà bien pleine de démolition du service public. Faut pas se priver, sur une cinquantaine de mesures, il y en aura bien plusieurs qui arriveront à passer ...

Pour les pressés, voici un petit résumé, juste pour avoir une idée de ce qui se prépare.
Transformation des écoles communales d'un secteur en un seul établissement.
Bof ! diront certains. Sauf que, et la précision est de taille, cela induira une
gestion globale des effectifs d'un secteur. Ainsi, lorsqu'il s'agira de fermer ce qu'on appelait jusqu'à maintenant l'école d'un village, on nous rétorquera désormais qu'on ne ferme en fait pas une école, mais juste une simple classe d'un grand établissement. Exit donc la loi fondamentale qui exigeait que chaque commune fournisse une école communale à ses administrés et qui gênait encore un peu leur suppression ou tout au moins imposait quelques précautions à l'administration.
A court terme, on aboutira par force à une concentration scolaire sur le chef-lieu. Même si la plupart restent par principe attachés à la notion d'école de proximité et hostiles à ce type d'évolution, les élus locaux ayant directement en charge ces établissements intercommunaux, auront vite fait de comprendre l'intérêt à s'éviter l'entretien d'écoles éclatées et à mesurer l'économie d'un seul ramassage centralisé. Comme d'habitude, les plus riches trouveront plus facilement les moyens que d'autres...
L'association SOS a encore de beaux jours devant elle !

Aucun commentaire: